Iphigénie

Iphigénie
Gravure de Claude du Bosc sur un dessin de Louis Chéron, 1723.
Auteur(s)	Racine
Genre	Tragédie
Affiliation	Classicisme
Première représentation	18 aout 1874 à Versailles
Première publication
Date	1675
Date	1675
Édition	C. Barbin à Paris
Édition	C. Barbin à Paris
Accessibilité
Numérique	Édition de 1854
Papier	Édition de 1986

«	Furieuse, elle vole et sur l'autel prochain Prend le sacré couteau, le plonge dans son sein À peine son sang coule et fait rougir la terre, Les dieux font sur l’autel entendre le tonnerre ; Les vents agitent l’air d’heureux frémissements, Et la mer leur répond par ses mugissements ; La rive au loin gémit, blanchissante d’écume ; La flamme du bûcher d’elle-même s’allume ; Le ciel brille d’éclairs, s’entr’ouvre, et parmi nous Jette une sainte horreur qui nous rassure tous.	»
— Acte V, scène 6

Intrigue

Agamemnon doit sacrifier sa fille Iphigénie, mais crée une mascarade et fait donc croire qu’elle doit se marier avec Achille. Regrettant sa ruse, il veut faire passer un message à sa femme, expliquant que le mariage est repoussé. Achille, lui, a capturé Eriphile, jeune femme secrètement amoureuse de ce dernier et qui ignore qui sont ses parents. Finalement, Clytemnestre, reçoit le message, comprend qu’il est faux et qu’Achille veut vraiment épouser Iphigénie. On leur explique également le réel dessein d’Agamemnon, où Iphigénie est la seule à accepter son sort.

Agamemnon, pris de remords, décide d’organiser la fuite de sa fille, ce que Eriphile, qui a tout perdu, s’empresse de répéter. Iphigénie est alors mise sur l’autel, mais on comprend que c’est Eriphile qui doit être sacrifiée. Elle se suicide alors devant Achille pour qu’il comprenne qu’elle l’a sauvé.

Adaptations

Au théâtre

• [pas de metteur en scène], Iphigénie en Aulide, Comédie-Française à Paris, 1800.
• [pas de metteur en scène], Iphigénie en Aulide, Comédie-Française à Paris, 1912.
• [pas de metteur en scène], Iphigénie, Odéon-Théâtre de l'Europe, 1935.
• Marie VENTURA, Iphigénie, Comédie-Française à Paris, 1938.
• Jean-Paul CISIFE, Iphigénie, Théâtre de l'Athénée à Paris, 1962.
• Jacques DESTOOP, Iphigénie en Aulide, Théâtre Marigny à Paris, 1974 (reprise en 1976).
• Compagnie Perceval, Iphigénie, Centre Culturel de Melun, 1976.
• Jean-Michel RABEUX, Iphigénie en Aulide, Théâtre Essaïon à Paris, 1976.
• Marcel FREYDEFONT, Iphigénie en Aulide, Théâtre Municipal de l'Opéra à Clermont-Ferrand, 1981.
• Claude-Pierre CHAVANON, Iphigénie, Théâtre des Huit Saveurs à Lyon, 1982.
• Jacques FALGUIERES, Iphigénie, Théâtre de la Ville à Évreux, 1985.
• Dominique CZAPSKI, Iphigénie, Fort Carré à Antibes, 1985.
• Silvia MONFORT, Iphigénie, Théâtre Silvia Monfort à Paris, 1987.
• Yannis KOKKOS, Iphigénie, Comédie-Française à Paris, 1991.
• Daniel JEANNETEAU, Iphigénie en Aulide, Théâtre de Lorient en Bretagne, 2001.
• Ophélia TEILLAUD, Iphigénie, Théâtre Treize à Paris, 2003.
• Christian ESNAY, Iphigénie, Opéra municipal de Clermont-Ferrand, 2006.
• Sélim ALIK, Iphigénie, Théâtre des Salins à Martigues, 2007.
• Michel BELLETANTE, Iphigénie, l'Amphithéâtre de Pont-de-Claix, 2009.
• Chloé DABERT, Iphigénie, Cloître des Carmes à Avignon, 2018.
• Anne THÉRON,Iphigénie, Théâtre National de Strasbourg, 2022.

Iconographie

Couverture de la 1ère édition française, 1675

Scène de la pièce

Clytemnestre : De mes bras tout sanglants il faudra l’arracher (Acte IV, scène 4). Gravure de Jean-Baptiste Simonet, sur un dessin de Jean-Michel Moreau, vers 1780

Clytemnestre : La mort seule, la mort pourra rompre les nœuds Dont mes bras nous vont joindre et lier toutes deux (Acte V, scène 3). Gravure de Eustache-Hyacinthe Langlois, sur un dessin de Jean-Jacques-François Le Barbier, vers 1800

Acte IV, scène 4. Gravure de Abraham Girardet, sur un dessin de Alexandre-Joseph Desenne, vers 1800

Pierre Lafon (Achille) à la Comédie-Française en 1800 : "Rendez grâce au seul nœud qui retient ma colère : D’Iphigénie encor je respecte le père. Peut-être, sans ce nom, le chef de tant de rois M’aurait osé braver pour la dernière fois" (Acte IV, scène 6)

Acte V, scène 6

François-Joseph Talma (Achille) au Palais de Saint-Cloud en 1810 : "Peut-être, sans ce nom, le chef de tant de rois M’aurait osé braver pour la dernière fois" (Acte IV, scène 6)

Scène de la pièce

Iphigénie : "Ah ! madame !… Ah ! seigneur ! où voulez-vous aller ?" (Acte III, scène 7)

Achille : "Rendez grâce au seul nœud qui retient ma colère" (Acte IV, scène 6)

Eurybate : "Et déjà de soldats une foule charmée" (Acte I, scène 4)

Achille

Iphigénie : Verra-t-on à l’autel votre heureuse famille ? (Acte II, scène 2)

Iphigénie

Clytemnestre : "Seigneur, c’est donc à moi d’embrasser vos genoux" (Acte III, scène 5)

Ulysse : "Furieuse, elle vole, et, sur l’autel prochain, Prend le sacré couteau, le plonge dans son sein" (Acte V, scène 6)

Caricature d'Aimée Tessandier répétant Iphigénie

Acte I

Acte II

Acte III

Acte IV

Acte V

Marie Bell (Ériphile) et Mony Dalmès (Doris) dans la mise en scène de Marie Ventura à la Comédie-Française en 1938

Maurice Escande (Achille) et Madeleine Renaud (Iphigénie) dans la mise en scène de Marie Ventura à la Comédie-Française en 1938

Madeleine Renaud (Iphigénie), René Alexandre (Agamemnon), Marie Bell (Ériphile) et Mony Dalmes (Doris) dans la mise en scène de Marie Ventura à la Comédie-Française en 1938

Mise en scène de Silvia Monfort au Théâtre Silvia Monfort à Paris en 1987

Mise en scène de Yannis Kokkos à la Comédie-Française à Paris en 1991

Vidéothèque

Lecture de la pièce par les comédiens de la Comédie-Française, diffusée sur France Culture le 12 avril 2020

Mise en scène de Stéphane Braunschweig à l'Odéon - Théâtre de l'Europe (Paris) en 2020